Port-au-Prince, le 8 janvier 2023. Le choléra reste une préoccupation majeure en Haïti, où 452 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie il y a déjà trois mois. Selon les dernières données officielles publiées samedi, 1 570 cas de choléra ont été confirmés par les autorités sanitaires haïtiennes, tandis qu’elles sont encore en train de vérifier 22 575 autres cas probables. Cette épidémie de choléra, causée par la bactérie Vibrio cholerae, se propage principalement par l’ingestion d’eau contaminée et peut causer des diarrhées graves et des déshydratations aiguës.
Le choléra a été introduit en Haïti pour la première fois en 2010, lorsque des soldats de l’ONU ont été accusés d’avoir apporté la bactérie dans le pays. Depuis lors, il y a eu de nombreuses épidémies récurrentes, malgré les efforts déployés pour contrôler la maladie. Le choléra est particulièrement préoccupant en Haïti en raison de la faiblesse de ses infrastructures sanitaires et de l’insuffisance de l’accès à l’eau potable.
L’âge moyen des personnes admises à l’hôpital en raison du choléra est de 20 ans, mais l’incidence est particulièrement élevée chez les enfants âgés de 1 à 9 ans, qui représentent environ 7 200 cas probables. Le choléra est une maladie particulièrement dangereuse pour les personnes âgées et les enfants en bas âge, qui sont les plus vulnérables aux complications et aux décès.
Malheureusement, le choléra se propage également de l’autre côté de la frontière, en République dominicaine, où le premier décès dû à la maladie a été enregistré ce week-end. Le ministère dominicain de la Santé publique intervient dans certains quartiers de la capitale, tels que le projet Nuevo Domingo Sabio, notamment Los Guandules, Capotillo et Villa Agrícolas, à la recherche de cas suspects de choléra.